Libertad

"Un voyage se passe de motifs.Il ne tarde pas à prouver qu'il suffit à lui-même.On croit qu'on va faire un voyage ,mais bientôt c'est le voyage qui vous fait ,ou vous défait" de Nicolas bouvier

jeudi 23 septembre 2010

Lipez-salar d'Uyuni-Potosi

Vous les avez reconnus
Nous remercions tout d'abord Jean noel Nicolas , notre assistance technique en France, qui a realise tout seul notre parcours jusqu 'ici sur le site de Google map (ci-dessous): Merci encore
El trayecto de los Robertos

Nous quittons les icônes d'Argentine pour entrer dans la Bolivie d'Evo Morales par Villazon. Passage de frontière difficile: de l'attente, du monde, une douane Argentine tatillonne. Le défilé des femmes quechuas portant 20 à 40 kilos de marchandises, traversant à pied la frontière, nous a tous impressionnés. Elles déchargent les camions argentins pour éviter que le transporteur paie des taxes . Très bonne entrée en matière.

Nous entrons dans l'altiplano Bolivien occupé au sud par les Quechuas.Lorsqu'un Quechua prend sa voiture, il rencontre un rio, un terrain sablonneux ou un volcan de 6000 m à contourner. Il abandonne donc très vite l'idée de faire une route asphaltée ou une bonne piste.Tout ceci pour vous révéler notre souffrance lorsque nous utilisons notre camioneta.



Nous arrivons à Tupiza (90 km au nord de la frontière) en 4 heures.Nous sommes épuisés par nos péripéties et nous nous offrons une auberge reposante.









Tupiza est une ville animée , située au coeur de canyons de couleur rouge. C'est une ville où le cheval est roi.
Nous craquons pour réaliser un tour d'une journée dans la vallée des Incas (Original !!!).





La laguna verde


Tupiza est également une entrée pour le Sud Lipez (et le salar d'Uyuni). Elle a l'avantage d'être moins touristique qu' Uyuni. Le sud lipez est un espace immense (tour réalisé en 4 jours) ou la nature se déchaine (volcans en activité , lacs de toutes les couleurs , formations rocheuses étranges , déserts de sable et de sel ,
faune incroyable...).





Ombres portées sur le salar d'Uyuni au lever du soleil


La nature se donne à voir mais avec difficultés (sa grande superficie , pistes d'accès horribles , conditions climatiques changeantes , altitude au dessus de 4000 m ....). L'homme s'y approche à petits pas avec beaucoup d'humilité.Toutes les photos des magazines de voyage vantant la beauté de la Bolivie sont prises au sud Lipez.








On a vécu 4 jours hors du temps  ....... mais Nina en parle mieux que nous dans cette petite vidéo .
http://www.youtube.com/watch?v=1y3X9TaO5Mc

Hola cosmossiens



Message personnel : J'espère que la saison du Cosmos a correctement décollé à l'inverse de ce Sezna planté au beau milieu de la place du beau village d'Atocha rencontré lors de notre retour du Sud Lipez.






Après ce séjour carte postale inoubliable , nous quittons Tupiza pour la ville coloniale de Potosi.On a mis deux jours pour parcourir les 200 km ...
Potosi , ville la plus haute du monde ( 4090 m) de plus de 100 000 habitants, est surtout connue pour la montagne qui la surplombe : El Cerro Rico.
el cerro rico surplombant Potosi
Cette montagne est un lieu historique, symbolique voire mythique.
Il y a 5 siècles la légende dit que l'indien Huallna qui suivait les traces d'un lama échappé , se vit contraint de passer la nuit sur la colline.Afin de ne pas mourir de froid , il alluma un feu. La flambée éclaira une veine blanche et brillante. C'était de l'argent pur. L'exploitation de la colline par les Incas ne tarda pas.Très vite à leur tour , les Espagnols trouvèrent le bon  filon .Ils enrichirent l'Europe pendant trois siècles. Les experts sont formels:  c'est le lieu de naissance du capitalisme .




Ils se dit que chaque pesos frappé à Potosi  a coûté dix vies indigènes. Pour éviter toute révolte , les Espagnols ont évangélisé les indiens (89 églises à Potosi pour 150 000 habitants).



Mineur de Potosi
Aujourd'hui, 5 siècles plus tard, la montagne donne toujours 4 métaux  exploitables (argent,étain,zinc,plomb).
Il reste encore 4000 mineurs dont des enfants.Les mineurs ne sont plus esclaves des grandes familles.Ils se sont organisés en collectivités .Mais les conditions d'extraction, aujourd'hui, n'ont pas changées, elles sont abominables: mines non étayées et peu ventilées, dégagement de gaz nocifs (arsenic).
 Anecdote: La montagne d'en face le cerro s'appelle en quechua 'huakajchi' ce qui signifie : " la colline qui a pleuré".
De notre côté , nous sommes donc très impressionés de dormir au pied de cette colline chargée d'histoire.


A défaut d'avoir visité les mines (expérience interessante mais très traumatisante), nous sommes restés sagement au pied del cerro rico.
De plus ,à Potosi , il est difficile d'arpenter les rues sans être essouflé , nous utilisons donc les bus locaux..







Le Quechua est gourmand
 

On  a également un peu de mal à supporter l'altitude (ou le poids de l 'histoire de cette ville).On essaie de se réconforter comme on peut.

Potosi fut également un lieu de rencontres marquant pour nous .
On a apprécié la présence à notre côté de Jean Pierre Emery, photographe professionnel Suisse baroudeur solitaire. Pendant deux jours, le temps se partageait entre discussions sur l'état du monde, échange d'infos sur les voyages, conseils photographiques, apéros, ballades et autres repas pris dans les boui-bouis des rues exigües et  fatigantes de Potosi. Les autres Européens rencontrés sont des voyageurs longue durée ( hors saison touristique): journalistes au Monde, aventuriers, étudiants, alpinistes...
La présence des enfants nous permet d'avoir des contacts plus facile avec les Boliviens.Ils ne comprennent pas que nous ayons vendu notre maison pour voyager. Ici l'acquisition d'une maison est le projet de plusieurs vies (plusieurs générations se cotoient sous le même toit).Nous apprécions beaucoup leur accueil chaleureux.

Nous continuons notre périple vers Sucre .....(On descend dans les vallées)
Bises à tous

5 commentaires:

  1. Merci pour toutes ces images et témoignages!Nous guettons les mises à jour du blog avec toujours beaucoup d'impatience et nous ne sommes jamais déçus! ...Enfin, jusque là...est-ce l'altitude ou la coca mais j'ai trouvé un peu déplacé ce pélerinage sur le lieu de naissance du capitalisme alors que nous usons nos semelles à manifester contre la réforme des retraites! Enfin, bon on vous pardonne et on vous embrasse très fort.

    Patrick

    PS : moi aussi j'ai une barbe et la CFDT n'a pas encore signé!!

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  2. les gâteaux ont l'air fameux !!

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  3. Valery Chiscar Joel D'estaing30 sept. 2010, 05:37:00

    Chai bien reconnu l'accent sur la video de la feuille de Coca.
    Cha ma l'air très beau chez vous avec chette belle montagne. Cha me rappelle un peu ma chère Auvergne. Eche que vous avez repéré un Vulcania
    dans la région ?

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  4. Coucou ! Je n'ai pas eu trop de temps pour venir sur le blog, mais ça y est, je reviens, avec bcp de bonheur ! Vous avez le bonjour d'Alain, Marie et Agnès, en plus de mes bisous à moi ! Blandine

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