La familia Cousseau en bolivia...

Margot,Martin,Alex,Pascale

 La familia Cousseau vient de nous rejoindre à La Paz pour de nouvelles aventures.


Leur philosophie de voyage ressemble à la notre: ne pas courir partout et prendre le temps d’apprécier les lieux visités ce qui permet les rencontres . Ils sont bien plus méritant que nous puisqu’ils appliquent cette manière de voyager sur trois semaines de congés…

Ils ont donc décidé de voyager autour de La Paz.


Dès le début de leur voyage, ils visitent La Paz (2 jours) et se rendent à Sajama (4 jours) seuls comme des grands
Nous nous rejoignons à La Paz pour organiser notre séjour commun. Voici notre programme …

Réveillon de Noël au lac Titicaca.




On retourne avec un immense plaisir sur la Isla del Sol. Le luxe d’un long voyage: se rendre une seconde fois sur un même lieu !!!

 La traversée est d’autant plus sympathique que nous retrouvons de vieilles connaissances péruviennes: Jack le Thaïlandais , Thomas le Nantais puis plus tard Simon le Choletais, Emilie la Corse et Carole d‘Auvergne.

 La perspective du Réveillon nous amène à choisir une auberge avec une paillote pour festoyer . La famille d’accueil est plutôt détendue puisqu’elle nous laisse leur maison et ….leurs enfants. Ils sont partis fêter le réveillon sur le continent ( un peu glauque !!!).

 Les enfants s’adaptent très vite à Chall’apampa. Ils sont tout de suite invités à un tournoi de foot du village ’un inter quartiers ’. Martin, footballeur breton, s’empresse avec son équipe de corriger l’équipe de Chall’apampa nord.

 On invite la famille Cousseau et Thomas à faire une superbe rando sur l’ile, juste avant de réveillonner. Elle nous fascine toujours autant avec ses couleurs aussi changeantes que la météo (dans la même journée, nous nous sommes baignés dans l’après midi et le soir il …neigeait).

 Les enfants de nos hôtes, Thomas, Jack, Raoul (un voyageur solitaire Catalan), la famille Cousseau et nous-mêmes composent l’effectif Réveillon de Noël 2010. L’ambiance est très chouette avec un petit air castillan (langue obligatoire pour la soirée: mention particulière à Pascale qui enchaîne les phrases avec une facilité déconcertante accompagnée de l’accent bolivien en sus). N’ayant pas trouver de dinde ni de marrons, chacun amène une petite contribution alimentaire (ou autre).

 Durant ce réveillon, on a aimé:

- le comté et le jambon du pays basque (amenés par les Cousseau: Alex a choisi un salon du livre au pays basque juste avant de venir) qui ont franchi non sans mal les frontières nord américaine et bolivienne.
- la volonté farouche de Jack d’apporter une chose différente alors qu’il n’avait rien: il s’est levé à 6 heures du matin pour être à l’arrivée des barques de pêcheurs afin de leur acheter des petits poissons soleil du lac Titicaca, le tout cuisiné par la fille (12 ans) des propriétaires de l’auberge.

- les 4 énormes sucettes achetées par Thomas pour nos enfants alors qu’il était ruiné sur l’ile.
- le sapin de Noël en eucalyptus élaboré par Alex et les enfants.
- les jolies boules de Noël fabriquées maison par Martin et accrochées au sapin par les petits copains boliviens.
- le partage des cadeaux (surtout alimentaires) entre nos enfants et les petits Boliviens.
(Ils nous ont expliqué que le père Noël ne passait pas sur l’ile mais uniquement dans les grandes villes du continent. Gloups !!!). Cette année, il a fait un effort…
- l’humour de Raoul le catalan qui est capable de chanter la Marseillaise en français ou d’imiter en castillan tous les accents d’Amérique du sud dont voici un extrait : ‘l’Argentin’. (Ne le prends pas mal Gérard, c’est pour rire !). Voici la micro vidéo.
http://www.youtube.com/watch?v=0YtTDOzX3K0

Après ce réveillon insulaire magique, nous apprécions de retrouver la divine trucha rellena (truite farcie) concoctée par une famille bolivienne à Copacabana (sur le continent).
On en abuse pendant trois repas avec la familia Cousseau, Thomas et Raoul.

Alex prend des photos mais réalise également des dessins, accompagnés de textes. (futures idées pour ces prochains livres ?)

 

Coroico dans les yungas





Nous nous installons confortablement dans un hôtel défraichi mais de standing.
Les rares touristes errant dans ce lieu sont Boliviens. Les enfants, comme les grands, apprécient le cadre idyllique au milieu de la forêt tropicale. Comme à Chulumani (voir le chapitre’alrededor de La Paz‘sur le blog) la végétation est luxuriante (fougères arborescentes, bananiers… ).

Le buffet-petit déjeuner, sur la terrasse surplombant la vallée, reste un souvenir inoubliable. Margot (‘Margote’ comme dit Jack) ,Nina, Martin et Mario déraisonnent devant le choix des mets proposés. Pascale et Vanessa s’émerveillent des petits colibris et écureuils venant nous saluer au lever du jour.

 Pour digérer, on part en randonnée à flanc de montagne quelques heures. Le dépaysement est total.

 Au retour, le bain dans la piscine est obligatoire.

Cette époque est souvent une période de pluies diluviennes dans les Yungas. On a de la chance car le déluge se déchaine la nuit. De plus la non présence, en cette période, des moustiques est notre petit rayon de soleil.


La présence de nos amis nous révèle davantage les habitudes des Boliviens (bénédictions des voitures au lac Titicaca, nombreux péages…). On décide de faire une petite vidéo avec Alex (ancien professeur option cinéma de l’Education Nationale). Sa réalisation nous occupe tout au long de leur séjour. On effectue quelques plans par jour et le montage se déroule la nuit sur la terrasse de l’hôtel au beau milieu des Yungas. Un vrai bonheur !!! . On remercie les enfants pour leurs jeux d’acteurs, Pascale et Vanessa en Cholitas… Voici la modeste vidéo
http://www.youtube.com/watch?v=6wBDxquqiP0

Notre soirée d’adieu se déroule à La Paz.

 Elle commence par un apéro brésilien à l‘hôtel. De jeunes musiciens Brésiliens improvisent un mini concert (vraiment brillant !). Ils sont accompagnés par Martin à la guitare et Mario au charango. Moment de poésie et de fraternité inoubliable !

 La soirée se poursuit au restaurant avec Thomas et Simon que l’on retrouve avec un immense plaisir.

Adios la familia Cousseau y muchas gracias por su agradable presancia y todos los incredibles recuerdos !!!




En cette période de Noël , le situation sociale et économique change radicalement en Bolivie. En une journée, l’essence augmente de 85 % et les produits alimentaires de base (blé, maïs, papas, riz…) subissent également une forte augmentation. Evo Morales veut que l’économie bolivienne se hisse au même niveau que celles des pays limitrophes beaucoup plus élevées. Pour l’essence, l’argument avancé reste le combat contre la contrebande aux frontières.

Notre retour des Yungas est incroyable et difficilement imaginable. La ville entière de La Paz est bloquée par des barrages sur les hauteurs. Après discussion, nous en franchissons deux .L’arrivée en ville est stupéfiante et donne à voir un avant goût de fin du monde: La Paz est plongée dans un silence anormal. Le pouvoir de mobilisation nous impressionne : aucune boutique ouverte, plus aucun véhicule : toute la ville est déclarée morte. Le mouvement s’accompagne de manifestations impressionnantes. Malheureusement, la charge des policiers avec des gaz lacrymogènes et le vandalisme de certains excités ternissent l’atmosphère général. Les Cousseau achètent leurs souvenirs les yeux piquants dans une ambiance de mini guérilla. Les décisions brutales et incompréhensibles du gouvernement Morales (même si nous n’avons pas toutes les explications) paupérisent davantage le peuple.

Cet évènement supplémentaire renforce l’idée que nous avons de la Bolivie depuis que nous y sommes rentrés (presque 4 mois déjà !).

La Bolivie, terre de contrastes et des extrêmes :

Adios cholitas !

Des paysages merveilleux de cartes postales côtoient des décharges à ciel ouvert ; des vallées verdoyantes alternent avec des plateaux désertiques; des conditions climatiques extrêmes; des différences prononcées de modes de vie et de pouvoir d’achat entre les provinces; l’incivisme chronique des Boliviens et le pouvoir de mobilisation du peuple pour défendre des intérêts collectifs….
la politique sociale d’Evo (âge des retraites abaissé, école obligatoire, nationalisation, amélioration des voies de communication…) et ses dernières décisions qui solidarisent le peuple contre lui.

Nous quittons ce pays, fascinés et bouleversés. Que de souvenirs !!!

Nous entrons, en ce début d’année 2011, dans un autre pays : le Chili, pour de nouvelles aventures….

La Paz lors du réveillon...

NOUS VOUS SOUHAITONS A TOUS UNE MERVEILLEUSE ANNEE 2011 !!!!