Libertad

"Un voyage se passe de motifs.Il ne tarde pas à prouver qu'il suffit à lui-même.On croit qu'on va faire un voyage ,mais bientôt c'est le voyage qui vous fait ,ou vous défait" de Nicolas bouvier

mercredi 23 février 2011

Chile Norte chico - Argentina - Santiago de Chile




EN CHILE




Pour nous c’est toujours soleil, maillot de bain et coquillages sur les plages de l’océan pacifique…C’est l’été comme dit la chanson.






Nous pratiquons avec un grand plaisir l’errance en bord de mer à la recherche de lieux magiques. Nous abandonnons souvent nos guides pour nous fier à notre instinct ou au relief de notre carte routière. Les meilleurs plans nous sont donnés en général par des rencontres chiliennes nombreuses.





Voici quelques lieux marquants de notre périple océanique:



PARC NATIONAL DE PAN DE AZUCAR (Sud d‘Antofagasta)




Parc national 'Pan de azucar' (pain de sucre)


 Le parc est constitué de plusieurs montagnes désertiques bordant la mer. Lieu parsemé de nombreuses espèces de cactus et de plantes grasses fleuries qui poussent miraculeusement grâce à une petite brume marine se formant en fin de journée. Magie de la nature…






La rencontre avec un couple guide d’écotourisme a permis de vérifier une nouvelle fois le paradoxe sud américain. Etonnés de n’apercevoir aucune âme, sur les plages idylliques du parc, ils nous ont expliqué:

 Les mines dans la cordillère, exploitant le cuivre et l’or, déversent leurs déchets (mercure et cyanure) dans les rios qui se jettent dans l’océan, contaminant la région et le parc national. Durant des années les états chiliens ont joué un double jeu: Créer des parc nationaux et signer des accords d’exploitations minières avec des compagnies étrangères peu scrupuleuses en ce qui concerne la protection de l’environnement et des populations locales. Le couple d’écologistes reste cependant plein d’espoir car la nouvelle génération chilienne est plus enclin à lutter pour leur droits que leur ainés.




CALETA CHANARAL DE ACEITUNO




Nous n’hésitons pas à prendre des pistes (on a eu une excellente formation en Bolivie) plongeant vers la mer pour nous rendre dans des caletas. Ce sont des petites criques où l’on trouve au hasard une plage, une mine ou un village de pêcheurs traditionnel. Chacun fabrique une petite cabane en contre-plaqué sur pilotis soit pour travailler (mineurs, pêcheurs) ou pour y séjourner en vacances. On a l’impression que le gouvernement chilien est peu regardant sur les autorisations de construction. C’est souvent des lieux tranquilles où on a envie de rester.

Au premier plan: des algues gigantesques...



 Ces caletas possèdent en général un charme fou. il y règne une ambiance « reconstruction après le passage d’un tsunami ou d’un tremblement de terre ». (Menace présente au Chili). Notre caleta préférée : Caleta Chanaral de Aceituno. (le lonely et le routard l’ont oubliée, c’est tant mieux!!!)





Un petit requin coincé dans les filets de pêcheurs...


C’est une petite crique où sont posées délicatement des petites cabanes en bois et des barques traditionnelles de pêcheurs. Deux tiendas, l’arrivée des pêcheurs avec leurs butins précieux et les dégustations de produits de la mer suffisent à nous occuper durant trois jours.






Petit pingouin échoué sur la côte.


On sympathise avec quelques habitués des lieux: Anilo le plongeur-pêcheur, José un pêcheur et Pablo gardien de parc. Ce dernier nous fait un merveilleux cadeau dès notre arrivée. Il nous invite chez lui, le soir, pour voir un bébé pingouin Humboldt échoué devant sa cabane. Moment réellement magique !!!





De cette caleta, nous pouvons nous rendre sur une ile pour observer des pingouins d’Humboldt et avec chance voir d’autres animaux marins. Nous ne regrettons pas nos 5 heures de barque dans un océan houleux:





 Pingouins d'Humboldt protégés amoureusement par un pelican.











Les cousins de nos fous de Bassan bretons...










 Des énormes dauphins accompagnent la barque pour nous souhaiter la bienvenue

Très impressionnant !!!









HISTOIRES DE CAMPING CAR




On aurait misé de nombreux pesos sur la Bolivie, mais c’est dans le pays le plus asphalté d’Amérique du sud que nous nous sommes enlisés pour la première fois.


 Dans le désert, seul au monde un banc de sable de 100 m a eu raison de nous. Après deux heures d’efforts en famille et en plein soleil, après avoir tout essayé (dégonflé les pneus, utiliser toute les planches de placard du camion, crier, pousser….) un pick-up surgit de nulle part. Deux cowboy chiliens en sortirent, ils avaient le teint buriné, des santiagues et de magnifiques chapeaux. La fiction « Telma et Louise » devenait réalité. Après une analyse silencieuse de la situation, l’un deux s’écria d’une voix paternaliste à la John Wayne: « La union es la fuerza ». Magnifique adage que l’on pourrait appliquer plus fréquemment…

Il avait raison…




Un imprévu désagréable n’arrivant jamais seul, nous crevons le lendemain (une autre première !)). Dans une caleta perdue, un vieux bonhomme tout courbé nous répare la roue pour quelques pesos Chiliens. Après ces deux évènements, on invente également notre adage: « Tout est possible même dans le désert ».



Sentant le mauvais karma côté pacifique, on grimpe dans la cordillère Chilienne. On y rencontre Claude et Elisabeth (retraités), camping-caristes courageux faisant « un petit tour de 9 mois en Amérique du Sud ». Après avoir passé une nuit dans les étoiles à Vicuna, grâce à l’observatoire et aux explications d’Eric, astronome-chercheur installé à son compte rencontré par un pur hasard, nous décidons ensemble d’affronter le paso d’Aguas negras (4800 m). Ce col est considéré comme le plus dur et le plus beau passage entre le Chili et l’Argentine.

La douane Chilienne se situe à 80 km avant le col. Cette dernière téléphone à la douane Argentine, se trouvant à …100 km du col de l’autre côté, pour prévenir de notre arrivée dans la journée. Si nous n’arrivons pas, la douane argentine vient vous chercher. Pour les non matheux, il y a donc 180 km de piste aventure dans un paysage grandiose. Afin de pimenter l’aventure, Claude choisit de crever à 3500 m en plein soleil…Dur dur pour tout le monde…




On vous rassure l’aventure se termine très bien après 10 heures de périple d’autant plus que les paysages sont grandioses. Les pénitentes (formations de glace naturelle, sculptées par le vent , prennent la forme de moines) restent un souvenir inoubliable.







Vous l’avez compris, cette aventure nous fait basculer à nouveau, avec un grand plaisir, en Argentine.





DAMOS UN PASEO EN ARGENTINA





On entre dans la province de San Juan juste en dessous de celle de Salta que nous avions traversé en août dernier (voir post) . On adore particulièrement l’ambiance surannée qui règne dans ces provinces argentines: une sorte d’harmonie entre tradition et modernisme des années… 1970. Ils ont incontestablement la recette pour arrêter le temps ou pour avancer tout doucement.
On a réalisé une petite vidéomobile :
 http://www.youtube.com/watch?v=O7f41sBiHAc



Les chevaux côtoient de colorées R12 ou autres merveilles du même type, les constructions en adobe jouxtent celles des année 60 ou 70. Les très grands complexes commerciaux n’existent pas, les petits magasins suffisent. On peut tout acheter à l’unité, les cigarettes par exemple. (photo camping) De nombreuses maisons particulières vendent des glaces ou du pain faits maison.



Tous les lieux publics sont équipés de toilettes gratuites, de tables, de chaises et de ….barbecues of course !

Nos voisins de camping à San Juan...



(Ces derniers, malgré des chaleurs accablantes, ne sont pas interdits comme en bord de Loire pour cause …de sécheresse). En ville même des briquets publics et des décapsuleurs sont mis à disposition. Le soir toutes les générations se retrouvent dans les rues.. .





On a l’impression qu’ils se sont abstenus de quelques normes (ou interdictions !) afin de garder le lien social et un peu d’humanité.




Comme au Chili, nous sommes à la recherche de « vinos organicos » (petites caves bios). Elles sont rares mais suffisantes pour remplir notre camion. On a même trouvé du champagne bio au Sud de San Juan.


Mendoza



En poursuivant vers le sud, nous tombons de nouveau sur un écrin de verdure ; la ville de Mendoza. A 40 °C, on supporte une balade au centre de la ville car elle est peuplée d’arbres gigantesques: c’est une ville forêt avec des fontaines partout. Extra !!!






Ce n'est pas l'Aconcagua mais la photo est jolie...

Elle est, de plus, abritée par le massif de l’Aconcagua (6950 m : Plus haut sommet des Amériques).
Le temps orageux et le prix excessif à l’entrée du parc ne nous ont pas permis de l’apercevoir.
Pour la secode fois de notre périple, nous rencontrons des Japonais. La première fois c'était au Machupichu....

Nous ressentons la difficulté de son ascension en visitant, au col frontalier, le petit cimetière des andinistes décédés sur ses flancs (le dernier: 11 janvier 2011...). Quelques mêtres plus loin, rencontre vraiment chouette avec un jeune couple Belge: Laurence et Sébastien, qui parcourent l’Amérique du Sud dans un Chevrolet Américain. On décide ensemble de passer la frontière pour se donner du courage.

On a bien fait … Quelle galère !!!


RETOUR AU CHILI


Notre retour au Chili passe par Santiago et ses mauvais esprits. Après des nuits agitées, (Réveillés par des carabiniers Chiliens en bivouac, par une bombe dans la rue de notre auberge à Santiago et enfin par la chute d’un eucalyptus en camping) on vit notre première grosse contrariété: On nous a volé notre sac vidéo dans des conditions rocambolesques. Au delà de la valeur financière (appareil photo-video ,enregistreur son et micro), on perd une partie de notre voyage car le sac contenait également notre carnet de voyage (journal de bord au quotidien depuis le début de notre périple, les contacts, les adresses et autres bons plans). La police (c‘est les mêmes que chez nous sauf qu‘ils sont verts) et notre assurance (pour le non remboursement) ont rajouté des degrés supplémentaires sur l’échelle de notre détresse. Il faut maintenant rebondir. Le soutien pratique et moral de Laurence et Sébastien (nos amis Belges), l’envie de profiter pleinement de notre voyage, de le faire partager et enfin l’arrivée de la famille Lacour, pour les vacances de février, nous donnent un surplus d’énergie pour tourner la page.





L’école continue cependant ...

Donc, à dans trois semaines pour un nouveau message sur le blog "Lacour travel Tour".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire