Libertad

"Un voyage se passe de motifs.Il ne tarde pas à prouver qu'il suffit à lui-même.On croit qu'on va faire un voyage ,mais bientôt c'est le voyage qui vous fait ,ou vous défait" de Nicolas bouvier

vendredi 25 mars 2011

Santiago-Valparaiso- Océan pacifique






Ca y est la famille Lacour est enfin arrivée sur le sol Chilien (12 heures de retard…)













 SANTIAGO DE CHILE



Loïc a une faculté d'adaptation très impressionante !
 On séjourne deux jours à la capitale. Un contact très proche de Christine (le cousin non germain de la fille de l’ancienne collègue à sa mère) nous prête son T2 alors qu’il séjourne en France.

Tout de suite notre voyage quitte le milieu bohême pour entrer dans celui de la haute bourgeoisie de Santiago. L’immeuble est situé dans le quartier des affaires et s’apparente à un bunker. Trois gardiens en cravate nous accueillent. Un autre s’occupe de notre camioneta (rougie par la terre des Andes) en sous-sol. Il y a des services à tous les étages avec pour finir une salle de sport, de détente, des douches et une piscine-bar sur le toit.

Autant vous écrire que l’on se vautre sans aucune hésitation dans le confort et le luxe en mettant très vite de côté nos principes anarcho-gauchistes très chiants, en fait.

Après une soirée arrosée au champagne (alcool local), on décide de sortir le lendemain pour visiter Santiago.




 L’ombre de Salvador Allende plane encore sur la capitale. Premier président prônant le socialisme au Chili, il inaugure son mandat en 1970. Cependant très vite sa tâche se complique car il veut récupérer les richesses du Chili, spoliées par les multinationales étrangères. En mai 1972, sentant son peuple et sa personne en danger, il lance son fameux discours alarmiste à l’ONU. Cette dernière comme d’habitude ne réagit pas à cet appel.



Le palais gouvernemental (La Moneda) est très intimidant car chargé d’histoire. C’est entre ses murs que Salvador Allende se suicide le 11 septembre 1973. Ce jour, il livre son dernier discours à la radio alors que La Moneda est assiégée par l’armée Chilienne. Cette dernière est dirigée par le général Pinochet (ministre de la défense d’Allende) et soutenue par les Américains (La CIA) (Trahison et soutien Américain: le refrain classique de la petite chanson politique Sud Americaine…)
Critiqué, bafoué, trahi de son vivant, il est aujourd’hui adulé et iconisé à jamais.




VALPARAISO





Dans l’imaginaire collectif Valparaiso reste une ville d‘artistes et de rencontres internationales (marins, voyageurs, intellectuels…), ville colorée de pécheurs avec ses 40 collines, ses petites ruelles escarpées, ses petites cabanes en bois et en taule, ses prestigieuses maisons coloniales un tantinet délabrées, ses ascenseurs, ses murs tagués, ses chats,…

 En réalité, …c’est exactement la même chose. On rajoutera seulement ses installations électriques extérieures qui feraient frémir le moindre apprenti électricien. En voyage nomade, il y a des lieux où on se sent immédiatement bien. On veut devenir à la minute sédentaire. Valparaiso appartient à cette catégorie. On a réalisé ce petit diaporama sonore pour que son souvenir reste réalité.
http://www.youtube.com/watch?v=1LCgJDJ5L3c




Axel Karpov et Mario Kasparov...
 On séjourne dans une vieille maison coloniale tenue par une famille formidable sur les hauteurs de Valparaiso. On dispose d’un dortoir pour les deux familles, d’un salon immense, d’une cuisine et d‘un petit jardin. Que de moments magiques partagés en ce lieu ! Les Lacour étaient prêts à rester 15 jours à Valparaiso dans ces conditions , ce qui n’était pas raisonnable.







 Valparaiso étant une ville de rencontres, on retrouve Laurence et Sébastien (nos amis Belges) pour une soirée très sympa .Pour la première fois notre entrevue ne se finit pas par une déconvenue (problème de douane, vol). Le mauvais karma est passé. On pourra se revoir avec un très grand plaisir au hasard de la route d’Amsud, Nantes ou Bruxelles.









DE VALPARAISO A LA SERENA PAR LA CÖTE





On décide de remonter au nord jusqu’à La Serena en suivant la côte Chilienne. L’idée est de séjourner deux à trois jours dans les lieux qui nous plaisent afin de se les approprier et d’éviter la manutention obligatoire lorsque l’on est neuf à voyager. On aime cette philosophie de voyage.
On varie les plaisirs: Ville, mer et montagne
On a beaucoup aimé :




HORCON









Petit village de pêcheurs animé au alentour de 12 h par l’arrivée des petites barques colorées sur la plage. Elles sont tirées par des chevaux de traie. Ce ballet incessant dure une heure.





 La chaîne du poisson commence alors. Les poissons (congres, reinas, rougets…) sont retirés des filets à même la barque devant nos petits yeux ébahis. Ils sont mis dans des cagettes où un vieux bonhomme te propose un prix très raisonnable pour la totalité de la pêche. Les poissons achetés (donnés ?), un autre homme très sale sur lui te propose de les vider pour quelques pesos. Il t’embarque le poisson pour s’installer sur un stand face à la mer .




 La chaîne se termine dans le bec des pélicans ou sur un barbecue le soir au pied d’une cabana (petite cabane en bois sur pilotis prête à s’effondrer au moindre petit tsunami). On a largement abusé de poissons et de coquillages arrosés d’un petit vin rouge Chilien excellent (le Carménère), après un délicat Pisco Sour (apéro national, comme au Pérou).








 LA VALLE DEL ENCANTADO








Canyon verdoyant en plein milieu d’un désert montagneux. Au cours d’ une chouette randonnée en plein soleil, on y découvre des pétroglyphes (Dessins Précolombiens gravés dans le granite datant de plus de 2000 ans). Ambiance magique !!!








LOS GUANAQUEROS





Trouvés par un pur hasard en sortant de la panaméricaine, une plage et un village de pêcheurs nous attendent pour trois jours formidables. Logés dans une cabana en bord de mer, un petit passage donne accès à une superbe plage de sable blanc avec une eau turquoise. Au bout de la plage, un petit village de pêcheurs (los guanaqueros) donne à voir l’arrivée de barques remplies de calamars géants (Très impressionnant), et des lions de mer qui se baignent devant nous parmi les pélicans .




Les lions de mer sont au deuxième plan.
Après palabres et négociations, on trouve une barque et un pêcheur pour nous emmener au large sur un rocher où bronzent une trentaine de lions de mer que l’on appelle ici ‘los lobos del mar’ (les loups de mer).

Une heure et demie de trajet aller-retour : vraiment formidable! Il fait chaud, l’eau est bleue et les paysages le long de la côte sont superbes: on plonge directement dans le Grand Bleu de Luc Besson.




On a réalisé cette petite vidéo très représentative de notre état d’esprit durant notre périple en commun.
http://www.youtube.com/watch?v=QlCdTYQXDAs


EPILOGUE OU FIN DU MONDE ...

Après la tête dans les étoiles à Vicuna (village de montagne avec un magnifique observatoire), on redescend très vite sur terre. Le responsable du camping ( au bord de la mer) nous demande ,très calmement, dès 8 h du matin, de l’évacuer car on attend un tsunami (vague de 10 m) sur les côtes chiliennes suite au tremblement de terre japonais. On nous conseille de nous rendre à Santiago ou sur les hauteurs de Valparaiso. Notre choix est clair, nous rentrons chez nous à Valparaiso. En début de soirée, le bas de la ville est évacué. Seuls restent quelques photographes courageux ou inconscients en attente du meilleur cliché.

"Eteins la télé, vis ta vie"



 La psychose et la peur sont amplifiées par les télévisions. Les images du tremblement de terre japonais tournent en boucle toute la journée sur toutes les chaînes. A minuit les curieux s’installent sur les hauteurs des collines pour LA VOIR.







Dernier barbecue avant le tsunami...
Elle n’aura pas la hauteur attendue mais cet évènement a créé bizarrement une ambiance de fête dans la ville (mélange de peur et d’excitation). Valparaiso se réveille le lendemain dans une ambiance de « fin du monde » : pas d’électricité, un silence angoissant dans les rues, un vent violent après de grosses averses de grêle et des rues désertes. A 12 h, le soleil revient tel un réveil salvateur après un vilain cauchemar.






Omar entouré de sa femme (Cubaine), Olga sa mère
et ...de deux Cosmossiens
 On finit notre séjour commun à Santiago chez Omar , l’ami d’enfance d’Andres (Argentin) footballeur du Cosmos. On est accueilli avec une générosité très touchante. Olga, la mère d’Omar, est une des responsables de l’association ’Bolivia Inti’ au Chili (célèbre pour ces cuisinières solaires) créée par Robert Chiron, notre professeur de chimie à l’Université de Nantes. Le monde est petit !

Depuis 2007, Olga ne peut plus séjourner en France car les acceptations de visas se font rares. Ces lois ne se contentent pas d’être injustes, elles sont en plus prétentieuses. Elles soupçonnent tous les étrangers, issus d’un pays en voie de développement, de tomber fous amoureux de ce fabuleux pays et ne plus vouloir en repartir…que de vanité, que de mépris pour les autres peuples…


Voilà, les vacances sont finies, avec regrets, les petits Lacour et …les petits Robert reprennent le chemin de l’école.





Les sirènes du sud nous appellent...




A dans 3 ou 4 semaines pour des nouvelles du woofing et du sud Chili…

1 commentaire:

  1. Starsky et Hutch...formidable...même Huggy les bons tuyaux (derrière la voiture) est surpris par la légendaire souplesse de Starsky !!

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