Libertad

"Un voyage se passe de motifs.Il ne tarde pas à prouver qu'il suffit à lui-même.On croit qu'on va faire un voyage ,mais bientôt c'est le voyage qui vous fait ,ou vous défait" de Nicolas bouvier

lundi 4 juillet 2011

Colombia-La sierra-Les Caraïbes


 Après une attente de cargo à Buenos Aires, un problème de vrai-faux visa pour la Colombie et un retard de vol, nous sommes enfin à Bogota, ce 17 juin, en Colombie.


L’idée de rester une nouvelle fois dans une capitale, ne nous enchante pas. On a soudain envie de Nature. La visite de Bogota se fera à la fin de notre périple. On décide donc de remonter plein nord vers les Caraïbes mais en prenant le temps comme d’habitude. La camioneta voguant quelque part sur l’océan atlantique, nous redevenons comme au Pérou, voyageurs en bus.





 Les horaires sont élastiques voire élastiques, la vierge Marie nous protège, le chauffeur se signe avant de rentrer dans son véhicule, les passagers exécutent le même geste après une courbe bien négociée au-dessus du ravin, des hauts parleurs d’origine crachent de la Cumbia (musique populaire d’amsud) que même le voyageur clandestin, bien caché dans la soute à bagages, entend. Aucun doute, nous sommes bien dans un bus d’Amérique du sud.

Mis à part les bus de nuit, tout autre transport considère ces passagers comme du bétail (aucun entretien et ménage du véhicule, conduite audacieuse….). Corollaire mathématique du transport colombien : il faut nécessairement que le nombre de passagers total soit strictement supérieur au nombre de passagers assis.  Personne ne sait pourquoi .
LA SIERRA







 VILLA DE LEYBA (2200 m, 150 km au nord de Bogota, 4 h de route en bus)







 Petite ville coloniale en pleine nature au pied de collines verdoyantes. Elle reste l’un des sites coloniaux les plus anciens de Colombie (elle est sur la liste du patrimoine historique du pays). Sa place centrale est disproportionnée (la folie des grandeurs des conquistadores espagnols !!!) par rapport au reste du village. La plaza « Mayor » a le mérite de ne pas porter le nom du libérateur adulé ici, Simon Bolivar, fait rarissime en Colombie. Comme tout village touristique il est propre, l’architecture est soignée (tous les ans les habitants doivent repeindre leurs murs à la chaux), les vendeurs de souvenirs, d’artisanat et les restaurants sont trop nombreux. Cependant, on a bien aimé les rues et les quartiers éloignés de l’axe touristique et le côté paisible de ce gros village.








 On couche chez Marta, en tente (on en a amené une) dans son jardin. On dispose d’une cuisine, d’une terrasse, d’un barbecue, de chèvres, de toilettes au fond du jardin avec douche froide et de la très grande gentillesse de la propriétaire : Lieu en pleine nature, calme et reposant.








On est juste bien. Cela mérite trois jours d’ « alegria mi aaaamorrrr » comme nous le répète régulièrement Marta.

On y rencontre les Français « d’ici »: Patrick le boulanger, Rémy le restaurateur et Pierre l’écolo dynamique, débrouillard et autres…Il est vrai que le pays est superbe, accueillant et que les Colombiennes sont magnifiques…





BARICHARA ( , 350 km au Nord de Bogota)







 C’est un village colonial où aucune pierre ne semble avoir bougé depuis 4 siècles. La taille des pierres et des trottoirs nous impressionne. Ce lieu semble plus authentique que Villa de Leyba car moins touristique. Il se situe dans un cadre s’apparentant aux Yungas ( voir post de Bolivia) : végétation tropicale, papillons, oiseaux et lézards de toutes les couleurs, grosse chaleur…). On s’y pose avec bonheur.

On fait la connaissance de Dona Isabel, la femme de ménage et un peu plus de la petite auberge « Dona Flor » où nous résidons. Tous les après-midis après le travail, elle reste à l’auberge pour étudier l’anglais. Elle est seule devant son ordinateur et répète les mots qu’une voix métallique tente de sortir des enceintes fatiguées de la machine. Son rêve : Créer un restaurant international dans le village de Barichara.





On se rend au petit village de Guane à pieds sur un ancien chemin muletier à priori pavé mais comme d’habitude en Amérique du sud, la Nature a repris ses droits: 2 heures de rando en plein soleil, rythmée par les sons multiples d’oiseaux dans une végétation étonnante. On ne connait aucune plante et aucun arbre : c’est troublant.












Les habitants nous ont dit que c’était une zone très calme et sûre, nous n’avons donc pas croiser de paramilitaires mais des visions surréalistes sur notre chemin.












 La visite du village de Guape, au-delà de sa beauté, est marquée par notre rencontre avec José Reyes : vieux bonhomme, assis sur un banc adossé à un mur blanc, qui nous raconte en un monologue émouvant, son désespoir de vivre dans un pays où la guérilla sévit toujours dans certaines contrées de son cher pays.














LES CARAIBES (los caribes)




SANTA MARTA Y TAGANGA


Après un bus de nuit un peu longuet, nous voici sur la mer Caraïbe à Santa Marta.

En ce lieu la mer n’est pas turquoise et une chaleur étouffante nous attend. La ville est vivante, jeune dynamique, bronzée, dansante (salsa à tous les coins de rue), bruyante, portuaire, alcoolique, suranée, colorée…Le dépaysement est total. Le choc était brutal à la descente de bus au petit matin





 A chaque coin de rue, des avocats géants, des mangues (à tomber de bonheur!), des papayes, des noix de coco, des petites bananes perchées sur la tête des colombiennes ne demandent qu’a atterrir dans notre petite besace : on s’organise des orgies de fruits.










 Notre hôtel « le Titanic »se trouve juste devant un boui-boui qui propose des plats de poissons et de coquillages. Sa spécialité est le plat de langouste à un prix très doux. Notre passage sur Terre étant assez court dans l‘ensemble, on en mange tous les jours: un régal, un délice ,une merveille …

Vanessa voulait séjourner ici pendant 3 semaines, nous l’avons raisonnée.




 Pour digérer de nos festins, on se rend en micro (petit Toyota défoncé) sur une petite plage très prisée (à 5 km de la ville) par les locaux et les touristes. Sur le sable, on vend de tout: du beignet au masque et tuba en passant par …des chats. Ici on ne s’ennuie pas sur une plage, le spectacle est permanent..



 LE PARC TAYRONA

On choisit de poursuivre plein est sur la côte Caraïbe vers le Vénézuela. Nous trouvons alors des paysages cartes postales.
Le parc Tayrona réunit à lui seul tous les clichés paradisiaques : extraaaaa !  En étant honnête, il nous en a manqué un : l’eau turquoise, car le temps était très orageux.

Le seul risque dans ce lieu magique : recevoir une noix de coco sur la tête. A 30 cm près, Eric en aurait fait la triste expérience.






Après 1 heure de rando dans la forêt tropicale, on atteint le camping de San Pedro au milieu des cocotiers et des bananiers à 10 minutes de la mer. La chaleur torride et nos gros sacs à dos ne nous ont pas facilités la tâche.













 Mario a pris l’option hamac avec les jeunes colombiens en week end. Il est en autonomie comme en colo.











 « Las piscinas » plages aptes pour la baignade (la barrière de corail nous protège). La mer n’est pas généreuse par ici : elle offre peu d’endroits pour se baigner. Mais lorsqu'elle le désire, le bain à 27 degrés est délicieux.







 « El Cabo » plage considérée comme paradisiaque par tous les plus grands experts des Caraïbes et ils sont nombreux.















 La peau bretonnante de Vanessa n’est pas du tout adaptée àu soleil caraïbien.









LE CABO DE LA VELA


On décide de partir ensuite à l’aventure près de la frontière du Vénézuela, toujours côté colombien.

Le transport pour s’y rendre est pittoresque et physique. On commence par 2h30 de confort dans un bus climatisé, puis on emprunte une voiture Toyota avec en général un conducteur excité qui ne cesse d’appuyer sur le klaxon (1 h), pour finir dans une bétaillère durant 2h 30 minutes. La dernière étape est éprouvante car les conditions de voyage sont peu confortables sur une piste que la famille Robert a considérée comme très mauvaise. Serrés contre d‘énormes caisses de polystyrène ,poussiéreuses, accablés par la chaleur, on a du mal à apprécier la beauté du paysage désertique.






Cabo de la Vela est un village de pêcheurs Wayuu, s’étendant le long d’une plage blanche avec une eau turquoise. La communauté Wayuu est la plus grande communauté indigène de Colombie.

Ils ont opposé une résistance farouche aux Espagnols (qui ont d’ailleurs abandonné le territoire). Aujourd’hui, ils ont cédé à l’appel de l’argent même s’ils gardent encore leurs traditions et leur mode de vie. Le tourisme de masse Colombien a contaminé en un temps record la quiétude de ce petit village. Les Wayuus abandonnent petit à petit leur activité primaire (la pêche de poissons, langoustes et coquillages) pour se lancer intensivement dans l’artisanat (les femmes cousent au crochet des sacs) et improvisent leur maison en hospedaje et restaurante (le tout reste très sommaire). Cette nouvelle activité touristique modifie l’ambiance du village. Elle impose la concurrence entres voisins.

Mis à part tout cela (c’est encore très loin d’être le mont Saint Michel), on a beaucoup aimé :






 l’aventure pour y arriver, l’expérience de vie dans le village, les nuits en hamacs sur la plage au bord de l’eau turquoise.













 La playa del Pilon de azucar à 1 heure de marche du village.

Nous y sommes allés avec Tim un allemand et deux colombiens de la région de Cordoba. Nous sommes restés ensemble pendant ces trois jours (plus simple pour négocier les prix et les transports)

Au retour de la playa, la douche payante se limite à un saut d’eau pour la famille.





N’ayant pas d’eau potable, ni d’électricité, ils se livrent à des trafics de glacières en polystyrène transportées par des pick-up (notre bétaillère) faisant payer cher le transport. Les Wayuu sont donc dépendants de ces machines aux gros moteurs V6.


Avec Tim écolo allemand , on se disait tout simplement qu’avec le vent et le soleil omniprésents ici, ils pourraient trouver un procédé pour fournir de l’énergie électrique (éolienne ou panneaux solaires). Mais tout cela est sûrement qu’une pensée de gringos déplacée et pas du tout adaptée à la situation locale.

Pour quitter ce lieu, il faut se lever à 4h pour partir dans des pick-up remplis de Wayuu et de gringos. Nous avons eu aussi la chance d’avoir des chèvres vivantes à nos pieds. C’est maintenant un très bon souvenir.





VIDEO : La Colombie nous enchante par sa population : vivante, dansante, multicolore, acueillante .....
Nous avons voulu rendre un petit hommage aux personnes que nous avons cotoyé.
http://www.youtube.com/watch?v=i1ocwJPSWqs.

On continue notre périple en Colombie pour le dernier message de notre blog (snif !) : Columbia 2

Bonnes vacances à tous…et courage aux autres.

5 commentaires:

  1. Mille mercis ! Profitez à fond de ces semaines de vacances ! Votre année de découvertes et d'aventures aura sûrement été la plus belle de vos existences, c'est génial ! bisous-bisous Blandine

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  2. vanessa a toujours le meme maillot de bain c est lamentable remboursé !!!
    vivement votre periple au bresil.
    GG

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  3. Ah, felicitations vous l'avez fait, Cabo de Vela, Pour notre part, nous avons abnadonne les caraibes qui devenaient bien trop epuisantes avec cette chaleur pour la fraicheur des montagnes Colombiennes, aucun regret, c est magnifique... On voit qu'on a marche sur vos pas.. Barichara..
    Bonne fin de voyage

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  4. salut les robert! c'est simon!
    la colombie a l'air vraiment magnifique, je crois que ca va être ma prochaine destination hivernale.
    profitez bien de la fin du voyage!
    pour ma part, je suis retourné chez le même maraicher bio en vendée, encore 2 mois et demi et c'est fini, les vacances en amérique du sud me manquent un peu! j'espère vous revoir bientot sur nantes.

    suerte. la biz.

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  5. J'ai loupé ma cible. Mission ratée. Il y a eu un coup de vent et la tête poilue s'est penchée pour se gratter le nombril. C'est un cuisant échec pour le FLNC (Front de Liberation de la Noix de Coco), canal historique.
    Je transfère le dossier à la peau de banane.
    En espérant que le FLB (Front de Liberation de la Banane), canal chouchen aura plus de chance.

    La noix de coco JOEL

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